PIERRE TUAL

"Pierre Tual (1941) a privilégié longtemps l'art de dessiner dans le métal dont il sollicite le chromatisme en mobilisant son oxydation. Pensant le volume dans les envers du plan et dans les creux de la ligne, il assume son modernisme sculptural. La part d'incertitude, qui est la matrice de sa production, résulte ici d'un acte décidé qui l'engendre." Philippe Cyroulnik. Des critiques comme Philippe Cyroulnik, Dominique Fourcade, Olivier Kaeppelin ou Frédéric Valabrègue ont défendu son œuvre qu’on a pu voir au Centre Pompidou, à la Galerie de France, au Musée des Beaux Arts de Mulhouse et au 19 Crac.


Biographie

Pierre Tual 1941
Expositions (sélection): Centre d'art des Tanneries, Le 19, Crac,Montbéliard, Musée des Beaux Arts Mulhouse Musée des Beaux Arts, Nantes, Galerie de France, Paris, Centre Pompidou, Paris
Collections: FNAC, Paris, LaM,Villeneuve d’Ascq,Frac Normandie, Grand Large- Hauts de France , Ile de france

Biographie détaillée

 Pierre TUAL

Né le 6 juin 1941 à Indre, Loire-Atlantique

Vit et travaille à Paris et en Loire Atlantique

 Expositions personnelles (sélection)

2024 Galerie Bessières, Ile des Impressionnistes, Chatou

2023 Céramiques et dessins - Galerie Paola Lumbroso - Marché Biron - Saint Ouen

2022 Galerie Gaïa - Nantes 44000

2021 La friche de l’Escalette - Marseille

2021 Jardin François, Préaux du Perche

2017 Atelier Fraïssé des Corbières

2016 Le 19, Crac, Ecole d’Art de Belfort

2013 Jardins de la Rotonde de l’Hôtel-Dieu, Chateaudun

2012 Galerie du Théâtre Magog, Québec, Canada

2011 Domaine de Kerguehennec, Bignan

2011 Musée d’Erguzon

2007 Meccaniche della meraviglia V, Adro-Brescia, Italie

2004 Galerie du Village Royal, Paris

1997 Musée Garret et Chapelle de l’Hôtel de ville, Vesoul

1997 Le 19, Centre régional d’art contemporain, Montbéliard

1996 Galerie b Jordan m Devarrieux, Paris

1996 Halle aux poissons, Perpignan

1994 Galerie Le Carré, Lille

1994 Galerie Regard, Paris

1993 Musée des Beaux-Arts - Villa Steinbach, Mulhouse

1993 Galerie Mazarine, Paris

1990 Galerie Riverin - Arlogos, Eastman, Quebec, Canada

1989 Centre d’Art Contemporain, Montréal, Québec, Canada

1988 CREDAC, Ivry-sur-Seine

1984 Galerie de France, Paris

1982 Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris

1979 Galerie Françoise Palluel, Paris

1977 Musée des Beaux-Arts, Nantes

1971 Galerie Sao-Francisco, Lisbonne 

Expositions collectives (sélection)

2023 D’une génération l’autre, mutations de l’abstraction, Galerie Bessières - Chatou

2017 Le fil, le fer et la terre, Galerie Chevalier, Paris

2016 Les Tanneries, Centre d’art contemporain, Amilly

2012 Carte blanche Olivier Delavallade, Galerie Regards, Paris

2012 Les Tanneries d’Amilly, Galerie de L’Agart

2009 Le Sens du toucher, CIP Marseille

2007 Orthodoxes-hétérodoxes : choisir sa ligne, Le 19, Crac, Montbéliard

2002 Les quais de la sculpture, Bordeaux

2001 Sculptures monumentales, Le Havre

1997 Musée des Beaux-Arts, Clermont-Ferrand

1987 Park der Burg-Linn, Krefeld, Allemagne

1987 Parc de sculpture, Midelheim, Anvers, Belgique

1983 Pine Plains Triangle ar9st’s workshop, New York, USA

1980 Kunsti dag, Ordrupgaard, Copenhague, Danemark

1975 Kunsthaus, Siegen, Allemagne

1975 Kunstmauseum, Koln, Allemagne

1965 Vème Biennale de Paris

 Collections publiques

 Mnam, Centre Georges Pompidou, Paris

Frac Grand Large-Hauts de France

Frac Ile-de-france

Frac Normandie

Musée des beaux-arts, Nantes

Fonds d’art contemporain, Paris

LaM, Villeneuve-d’Ascq

 Résidences, Bourses et Prix

 1971 - Symposium International Sculpture Forêt de Sénart - Essonne

1982 - Bourse de l’association des amis du Centre Pompidou et de la Fondation de France

1983 - Triangle artist’s workshop Pine Plain - New-York - U S A

1987 - Symposium Steel Sculpture Kleinewefers - Krefeld - Allemagne

1987 - Résidence à l’Institut Français des Fouilles Archéologiques de Karnac et Louqusor

Centre National de la Recherche Scientifique

1988 - Résidence ville de Bitche - Parc du Stadweiher

1989 - Prix « Léonard de Vinci « Bourse de Recherche et de Création

Ministère des Affaires Etrangères

1990 - Résidence Centre Culturel Québécois de Montréal Canada

2004 - Prix « Pierre Gianadda Sculpture « de l’Académie Française des Beaux-Arts

 Bibliographie, extraits de textes de :

 Philippe Cyroulnik,

Pierre Tual travaille directement le métal, découpant dans la matière, y recherchant l’expérience d’une forme dans l’espace. Il y a dans sa méthode de travail une prise en charge de l’antagonisme comme source d’équilibre et de la rupture comme facteur d’harmonie. La forme est portée par le rythme, qu’il soit brisé ou mélodique, ample ou ténu. C’est avec cette conjugaison du rythme et de la forme qu’il s’approprie l’espace et le vide, l’utilisant comme élément constitutif de la sculpture, comme une respiration de la forme « in catalogue Musée des Beaux-Arts de Mulhouse. 1993

 Patricia Brignone

"Découper, plier, froisser, tordre ; envelopper, enserrer, dénouer, sont les gestes familiers auxquels il recourt. Et cela sans violence, sans force apparente, ni tensions extrêmes. Le matériau semble épouser avec docilité la volonté du sculpteur. On le voit s'infléchir et céder aux torsions imposées. C'est avec beaucoup de douceur et même une étonnante souplesse qu'il se prête au jeu de la forme à naître, tel un corps de danseuse rompu aux exercices d'étirements, d'élongations et autres postures toutes aussi peu naturelles, cependant." 1992

 Philippe Dagen

"A la sculpture, Tual adapte des pratiques de peintre : il découpe, il plie, il colle plus qu'il ne modèle. Les plaques d'acier qu'il emploie sont si fines, semblent si souples, si faciles à tordre qu'on les croirait de papier brun. Les ayant disposées en formes ouvertes, sinueuses, menacées de déséquilibre et de cassure, il les soude arête contre arête, en prenant garde de proscrire tout effet de masse ; chaque pièce est un réseau de rubans et de feuilles entourant des vides. Délibérément, le matériau est ici employé au rebours de ses propriétés habituelles, comme si l'artiste avait élu le métal pour en faire du tissu au prix d'un long effort d’allégement » Le Quotidien de Paris, 3 octobre 1984.

 Gérard Durozoi

S'il s'agit bien d'occuper l'espace, il ne saurait être question de l'occulter : il convient au contraire de l'activer, d'y introduire des mouvements, des parcours (pour l'air aussi bien que pour l'oeil), des indications de gestes qu'il ne connaîtrait pas en l’absence de la  sculpture. Cette dernière, consisterait ainsi à séparer, dans un « vide » initialement indifférencié, le dessus et le dessous, l'en deçà et l'au-delà, l'avant et l'arrière, comme pour redoubler, mais surtout pour dynamiser, les qualités et axes principaux que nous repérons spontanément dans l'espace qui nous entoure quotidiennement. Catalogue du Frac Nord Pas de Calais, 1985.

Dominique Fourcade,

"L'originalité de Tual, disais-je, consiste en ceci : dans l'éclatement simultané des divers événements que contient et expose chaque sculpture. De plus, Tual exploite désormais à fond  le pictural de l'acier cor-ten, l'unité esthétique qui est sienne. Plan de rouille ou d'acier bleuté, très magnifiquement neutre dans son activité, la lumière ne parvient à rien désunir, picturalité découpée à même la couleur selon... la taille directe des sculpteurs. Car la sculpture a pour mission, pour liberté et pour privilège de donner corps au poème. C'est ce qui fait la qualité particulière de son angoisse". Extrait « in Situ », cat Centre Pompidou 1982

Karim Ghaddab

"Les deux gestes de l'artiste ne sont pas non plus ceux d'un sculpteur : jamais il ne taille, ni ne modèle. Les feuilles d'acier sont d'abord découpées au chalumeau puis tirées au moyen de divers mécanismes à levier, parfois même un tracteur agricole, afin de donner aux lames métalliques la courbure voulue. Ces deux opérations ne sont pas sans analogie avec celles du couturier qui détermine un patron. Dans les deux cas il s'agit de découpage dans le plan, de prise en compte des vides et de l'espace, de mise en volume. D'ailleurs, les sculptures de Tual ont quelque chose du drapé dans leur manière d'enrober l'espace et d'envisager les plis. »  2000

Olivier Kaeppelin

La singularité de la sculpture de Pierre Tual est de nous situer dans cet espace, entre haut et bas, où les ordres se changent à vue, dans ce va et vient entre terre et ciel. Par ce dessein l'homme cherche à éprouver l'espace en son entier dans une forme qu'il doit méthodologiquement, laisser échapper s'il veut qu'elle ne soit pas illusoire (…) Catalogue le 19, Crac 2007

Frédéric Valabrègue,

"La modernité de Pierre Tual, c'est celle dont on entrevoit le fil à travers les différents prolongements de l'expressionnisme abstrait américain jusqu'à Supports/Surfaces. Mais les opérations du type Supports/Surfaces étaient inventoriées et systématisées afin d'exclure tout tâtonnement. La sculpture de Pierre Tual est plus démunie parce que moins dogmatique. Elle ne cherche pas la stabilité. Elle est au contraire à la recherche du précaire, de moments de rassemblements et de dispersion, et implique, malgré son attachement à une problématique de l'espace et de la matière, un désir d'absolu : il y a du tout ou rien dans chacune des sculptures entreprises. Du moins, sans aller jusqu'à parler d'absolu, il y a la croyance en un instant privilégié et fragile où la matière, malgré sa pesanteur et sa rudesse, inaugurera avec l’espace une conversation harmonieuse et mélodique." Extrait de Cat Musée des Beaux-Arts Mulhouse